Indispensable au bon fonctionnement d’un moteur et conditionnant ses performances, un injecteur fournit au cylindre le carburant dont il a besoin pour fonctionner comme il se doit. Il le pulvérise dans la chambre de combustion de façon à ce que la combustion y soit à son niveau optimal. Un véhicule en possède plusieurs qui sont soit directement liés à la chambre de combustion (injection directe), soit placés avant la soupape d’admission (injection indirecte essence), soit disposés après celle-ci (injection indirecte diesel). Dans tous les cas, les injecteurs n’interviennent qu’à l’issue du cycle de compression. Principe de fonctionnement, rôle, signes révélateurs d’une panne, fréquence de remplacement, entretien… Cet article fait le point sur ces composants majeurs.
Comment reconnaître un injecteur défectueux ?
Pièce maîtresse du tout moteur, l’injecteur est très sollicité à chaque fois que l’on roule avec son véhicule. Ce qui veut dire que même s’il est particulièrement robuste, il peut se détériorer au moment où l’on s’y attend le moins, surtout lorsque l’on utilise quotidiennement sa voiture. Ce composant est d’ailleurs très sensible aux différentes saletés pouvant circuler dans le carburant. Heureusement, vous pouvez reconnaître un injecteur défectueux ou qui ne fonctionne plus correctement à travers un certain nombre de symptômes. Ceux les plus courants sont les suivants :
A lire également : Les injecteurs automobiles : guide pratique
- problèmes de démarrage,
- perte de puissance,
- hausse de la consommation de carburant,
- mauvais comportement d’échappement,
- instabilité du régime de ralenti,
- odeur d’essence ou de gazole se faisant sentir de manière persistante,
- fumée noire à l’échappement.
Dès que vous constatez l’un ou plusieurs de ces signes, vous devez solliciter immédiatement son garagiste. Selon la gravité de la panne, ce professionnel peut être amené à remplacer l’injecteur défaillant par un nouveau. Quoi qu’il en soit, les injecteurs doivent être remplacés simultanément tous les 150 000 à 200 000 km. À chaque fois que leur remplacement est prescrit, il est possible de se rendre sur un site spécialisé dans les pièces autos de rechange, vous y trouverez une grande sélection d’injecteurs Delphi compatibles et fiables.
Le principe de fonctionnement des injecteurs
Depuis de nombreuses années maintenant, les constructeurs auto ont abandonné les carburateurs au profit des injecteurs. Ces composants ont pour rôle d’alimenter les moteurs et de pulvériser le carburant dans la chambre de combustion, comme évoqué plus haut. Ils sont équipés de fines tubulures qui lui permettent de pulvériser de manière très précise le carburant sous forme de gouttelettes microscopiques. Le processus d’injection s’enclenche à partir du moment où le cycle de compression arrive à sa fin.
Chaque cylindre a son injecteur, lequel est géré électroniquement par un calculateur moteur (UCE ou unité de commande électronique). Le calculateur analyse les signaux électroniques transmis par les capteurs disséminés dans le moteur par rapport à la cartographie moteur. Il détermine par la suite le débit et le temps d’injection adéquat ainsi que la quantité exacte de carburant à injecter dans le moteur. En clair, ce dispositif électronique adapte l’injection en fonction de la situation à laquelle est confronté le moteur. Cela permet ainsi d’optimiser au maximum la consommation de carburant, d’améliorer la combustion et de réduire l’empreinte environnementale du véhicule.
A lire également : Vanne EGR : comment savoir s’il faut la remplacer ?
Selon l’emplacement des injecteurs, le processus d’injection peut se faire de manière directe ou indirecte.
En quoi consiste l’injection directe ?
C’est le système d’injection le plus répandu actuellement (c’est même systématique actuellement). La raison est que l’injection directe permet d’augmenter le couple moteur tout en réduisant la consommation de carburant, les émissions polluantes et, in fine, l’empreinte carbone de la voiture. Selon le moteur, elle est la promesse d’un meilleur taux de compression, et donc d’un bon rendement moteur.
L’injecteur est en l’occurrence raccordé à la chambre de combustion et y pulvérise directement le carburant. À la clé, l’admission est particulièrement propre tandis que la quantité de carburant injecté est parfaitement contrôlée, notamment par le calculateur. Sur un moteur essence, l’injecteur s’active durant l’admission d’air, c’est-à-dire lorsque le piston est au point mort bas. Sur un moteur diesel, l’injection s’opère quand le piston est au point mort haut (phase d’échappement). En ce qui concerne les moteurs récents, essence ou diesel, les injecteurs peuvent envoyer plusieurs jets durant le même cycle pour ainsi améliorer le mélange air/carburant.
Qu’en est-il de l’injection indirecte ?
Ce système d’injection est aujourd’hui en voie de disparition. Depuis l’entrée en vigueur de la norme Euro 6 en 2015 qui a revu à la baisse les seuils de pollution à ne pas dépasser, plus aucun véhicule neuf n’est produit avec l’injection indirecte. Le principe de fonctionnement de cette dernière diffère selon qu’il s’agit d’un moteur diesel ou d’un moteur à essence.
A lire également : Voiturette de golf : tout ce qu’il faut savoir
Sur un moteur essence à injection indirecte, l’injecteur est placé en amont de la soupape, plus précisément dans la tubulure d’admission. Un mélange carburant/air est ainsi admis dans le moteur dès l’ouverture de la soupape d’admission. Dans le cas d’un moteur diesel à injection indirecte, l’injecteur est situé après la soupape d’admission et débouche dans une préchambre de combustion qui donne sur le cylindre. L’air compressé par le piston est propulsé vers cette petite chambre pour ainsi se mélanger au gazole qui y est vaporisé, ce qui garantit une combustion nettement meilleure.
Même si l’injection indirecte ne génère que très peu de particules fines du fait de l’homogénéité du mélange carburant/comburant et la qualité de la combustion, elle consomme plus de carburant et rend moins performants les moteurs (les diesels plus particulièrement). Ce système se révèle de surcroît plus polluant que l’injection directe, raison pour laquelle il a été écarté par la norme Euro 6.
Comment entretenir efficacement vos injecteurs ?
Puisque les injecteurs s’encrassent facilement, ils doivent être correctement entretenus. Un entretien digne de ce nom les protège contre les usures prématurées, pérennise le bon fonctionnement du moteur et évite la surconsommation de carburant. Cela commence par le choix d’un carburant de bonne qualité, surtout lorsque l’on effectue de nombreux trajets en ville. On doit ensuite s’abstenir d’attendre que le réservoir soit presque vide avant de refaire le plein afin de limiter la corrosion des injecteurs ainsi que de la pompe.
A lire également : Attestation assurance voiture : ce qu’il faut savoir
Il est par ailleurs conseillé de rouler sur voie rapide de temps en temps. Le but est de monter dans les tours (moteur chaud) et de décrasser par conséquent le moteur, mais sans pour autant faire des excès de vitesse bien sûr. L’entretien des injecteurs passe aussi par la purge régulière des filtres et l’utilisation d’une huile de qualité.
Les injecteurs doivent être nettoyés périodiquement. Et pour cause, le carburant laisse des dépôts entre la soupape et son siège au fil du temps. Cela entraîne la diminution de la quantité de carburant que les injecteurs peuvent injecter, des pulvérisations irrégulières, voire l’obstruction des injecteurs. Il est conseillé d’oublier les produits de nettoyage au profit d’un nettoyage aux ultrasons réalisés par un professionnel. Durant son intervention, ce dernier en profite pour contrôler l’état de tous les injecteurs.